En Afrique du Nord, le Maroc est traditionnellement le second producteur de blé après l’Égypte. Le pays qui est cependant confronté à une sécheresse persistante depuis plus de 5 ans pourrait céder sa place à l’Algérie en 2024/2025.
En Algérie, la production de blé devrait augmenter de 11 % pour atteindre 3 millions de tonnes au terme de la campagne de 2024/2025. C’est ce qu’indique le Département américain de l’agriculture (USDA) dans un récent rapport publié le 10 mai.
A l’origine de ces perspectives positives, l’amélioration de la pluviométrie dans les zones de production du centre et de l’Est du pays où les précipitations ont été les plus fréquentes. Selon l’USDA, la superficie emblavée devrait rester inchangée à 1,8 million d’hectares alors que le rendement des cultures est attendu en hausse de 11 % à 1,67 tonne par hectare.
Plus largement, cette prévision, si elle se réalisait, pourrait permettre à l’Algérie de supplanter le Maroc pour devenir le 2ème producteur de blé en Afrique du Nord après l’Égypte, pour la 3èmefois ces 5 dernières années après 2020/2021 et 2022/2023.
Dans le Royaume chérifien en effet, les prévisions formulés par l’organisme américain font état d’une récolte en recul de 40 % en 2024/2025 à 2,5 millions de tonnes et d’une contraction de 300 000 hectares des superficies cultivées.
« Les pluies pendant les semis ont été particulièrement limitées et tardives au Maroc, ce qui a entraîné une réduction des semis jusqu’en janvier 2024. Alors que la grande majorité du blé est cultivée sans irrigation, une grave pénurie de précipitations dans les vastes régions de culture du centre et du sud du pays a réduit les perspectives de récolte », peut-on lire dans le rapport.
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