TUNISIE candidature président
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Agence Ecofin
jeudi 25 juillet 2024 Dernière mise à jour le Jeudi 25 Juillet 2024 à 07:00

L’annonce intervient dans un contexte de défis économiques persistants et de tensions politiques.

En Tunisie, le président Kaïs Saïed a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre prochain. L’annonce a été faite le vendredi 19 juillet, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de la présidence, où le chef de l’Etat a affirmé que cette décision répond à « l’appel sacré de la patrie ». Il a également souligné son engagement à poursuivre « la lutte dans la bataille de la libération nationale », selon les médias locaux. La présidentielle se tiendra dans un climat politique tendu. Plusieurs potentiels candidats ont été écartés de la course, étant soit emprisonnés soit poursuivis en justice. Parmi eux, Abir Moussi, Issam Chebbi, Ghazi Chaouachi, et Lotfi Mraïhi.

Ce dernier, leader du parti d’opposition Union Républicaine, a été condamné à huit mois de prison et interdit à vie de se présenter à l’élection présidentielle pour achat de voix. Elu en 2019, Kaïs Saïed a dissous le Parlement en 2022 et fait adopter une nouvelle Constitutionqui lui confère le pouvoir de gouverner par décrets. Cette centralisation du pouvoir a suscité de nombreuses critiques et inquiétudes quant à la dérive autoritaire du régime. La croissance économique du pays devrait tourner autour de 3% en moyenne par an entre 2024 et 2026, selon la Banque mondiale.

Toutefois, ces prévisions sont fragiles et dépendent de l’évolution de la sécheresse, des réformes structurelles, et des conditions de financement. L’inflation reste élevée, particulièrement dans le secteur alimentaire en raison de la sécheresse persistante. En juin 2024, le taux d’inflation a atteint 7,3% contre 7,2% en mai, selon l’Institut national des statistiques. Parallèlement, le marché du travail est marqué par un chômage élevé, notamment parmi les jeunes et les diplômés de l’enseignement supérieur. Le déficit budgétaire a été maintenu stable à environ 6,7 % du PIB en 2023. Cependant, la dette publique demeure une préoccupation majeure avec des remboursements importants attendus dans les années à venir.

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