Certaines sources proches de l’industrie pétrogazière de l’Égypte ont indiqué il y a quelques jours que le gouvernement égyptien comptait sur la contribution financière de ses partenaires du Golfe pour couvrir sa demande de gaz.
L’Égypte pourrait devenir un importateur net de gaz dans un avenir proche. C’est ce que suggère une information publiée vendredi 6 septembre, qui fait état du lancement par l’Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC), la société publique du pétrole du pays, d’un appel d’offres ciblant l’importation, entre octobre et décembre prochain, d’un total de 20 cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL), en prélude à l’hiver.
Cette évolution est une première depuis 2018, année durant laquelle l’Égypte a accédé à l’autosuffisance en gaz, grâce à l’exploitation du champ Zohr. Le pays subit justement la conséquence de la baisse de la production gazière issue du gisement Zohr qui est passée d’un plateau d’environ 2,7 milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour en 2022, à une production moyenne d’environ 2 milliards de pieds cubes par jour depuis janvier 2024.
Celle-ci pose des défis majeurs en termes notamment de réduction des exportations de gaz naturel, source stratégique de devises pour l’Égypte, d’augmentation des coûts opérationnels et de menace pour les industries dépendantes du gaz.
Ceci, c’est sans compter d’autres effets comme les pénuries de plus en plus récurrentes, la hausse des prix du combustible, la dépendance aux importations de gaz et la menace qu’une telle situation fait peser sur la sécurité énergétique du pays.
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