L'accord marque la sortie d'entités publiques du capital de l’institution de microfinance. Il est compatible avec le programme gouvernemental visant à bâtir une économie compétitive qui, notamment, augmente la contribution des investissements du secteur privé au produit intérieur brut, a précisé la ministre du Plan.
Un accord portant sur la vente de 100 % des actions du fournisseur égyptien de services financiers non bancaires, Tamweely Microfinance, a été annoncé le 9 septembre 2024.
D’un montant de 2,5 milliards de livres égyptiennes (51,7 millions $), l’accord se traduit par la sortie des actionnaires fondateurs de Tamweely. Il s’agit des entités publiques que sont : l’agence gouvernementale des services postaux, Egyptian Postal Authority, qui détient 30 % de parts par le biais de sa filiale d’investissement Post for Investment ; NI Capital, filiale de la National Investment Bank en Egypte qui détient également 30 % de parts et Ayady for Investment and Development, la société d’investissement égyptienne, avec 40% parts.
Ces entités ont cédé la totalité de leurs actions à un consortium d’investisseurs étrangers constitué de SPE Capital, qui a acquis des parts via son fonds SPE PEF III, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), de Tanmiya Capital Ventures et de British International Investment (BII). Les parts acquises par chacune de ces entités n’ont pas été précisées.
« Cette acquisition marque une étape importante pour notre entreprise dans le domaine de la microfinance. Après 7 années d’activités, nous sommes ravis d’étendre notre portée à travers l’Egypte », a indiqué Ahmed Khorched Fayek, CEO de Tamweely.
Rania El-Machat, ministre du Plan, du Développement économique et de la Coopération internationale, a indiqué que « l’accord représente une application pratique des efforts de gouvernance des activités économiques, dans le cadre de la mise en œuvre du document de la politique de la propriété de l’Etat ». Et d’ajouter qu’il est : « compatible avec le programme du gouvernement égyptien pour les trois prochaines années, qui vise à bâtir une économie compétitive qui attire les investissements, promeut la croissance annuelle des investissements directs étrangers (IDE), maximise les recettes d’investissement public, assure la transition vers une croissance durable et augmente la contribution des investissements du secteur privé au produit intérieur brut ».
Cet accord permettra à la microfinance d’élargir ses offres de financement en direction de micro, petites et moyennes entreprises (MPME) sur son marché domestique. Elle affirme avoir déboursé plus de 17 milliards de livres égyptiens sous forme de prêts à plus de 500 000 clients depuis sa création en 2017 jusqu’à fin juillet 2024. Post for Investment a souligné que la cession de sa participation lui a permis de dégager un taux de rendement interne (TRI) de 81 %.
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