La Chambre de Commerce Franco-Arabe (CCFA), créée en décembre 1970, joue depuis plus de 50 ans un rôle central dans les relations économiques entre la France et les 22 pays membres de la Ligue des États Arabes. Cette institution, née sous l'impulsion de la Ligue des États Arabes et d'un ancien ministre du général de Gaulle, se distingue par sa structure paritaire unique.
Une gouvernance équilibrée
À sa tête, on trouve une direction bicéphale composée d’un président français, M. Vincent Reina, et d’un secrétaire général arabe, Dr Saleh Al Tayar. Son conseil d’administration reflète également cette parité, avec une représentation égale entre les entreprises françaises adhérentes et les Chambres de Commerce des pays arabes membres.
La CCFA couvre un vaste territoire “de la Mauritanie à l’Arabie Saoudite”, englobant les pays du Maghreb, du Levant et du Golfe, soit un marché de plus de 379 millions d’habitants.
Quatre missions principales
La CCFA articule son action autour de quatre axes majeurs. Premier pilier : les services de légalisation et de certification pour les entreprises exportatrices. À noter que depuis le 1er janvier 2025, le tarif de légalisation s’élève à 70 euros par document visé, selon une récente décision du Conseil d’Administration.
Le deuxième volet concerne l’information des entreprises. “Séminaires, petits-déjeuners, thématiques, colloques, rencontres autour de grands sujets tels que les évolutions des économies du monde arabe”, détaille Dominique Brunin, directeur du développement de la CCFA. Une newsletter bilingue français-arabe touchant plus de 13 000 destinataires complète ce dispositif.
La troisième mission consiste en l’accompagnement des entreprises. La CCFA se positionne comme un “one-stop center” pour les sociétés françaises souhaitant se développer dans les pays arabes et réciproquement. “Nous les orientons, les accompagnons, les conseillons, pour leur permettre de ne pas tomber dans les difficultés, les pièges éventuels que peuvent présenter ces différents pays, puisqu’ils sont extrêmement différents les uns des autres”, explique Dominique Brunin.
Enfin, la Chambre dispose d’un centre de médiation et d’arbitrage pour la résolution alternative des conflits commerciaux, bien que ces cas restent relativement rares.
Une mission fédératrice
Au-delà de ces services, la CCFA se définit comme un facilitateur de dialogue et de compréhension mutuelle. Comme le souligne Dominique Brunin : “La véritable mission de la Chambre de commerce franco-arabe, c’est rassembler les communautés d’affaires, c’est aider à mieux comprendre le monde arabe pour les entreprises françaises.“
Pour les entreprises intéressées, la CCFA accueille le public dans ses locaux au 250 Boulevard Saint-Germain à Paris, du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h30 pour les services de légalisation et autres renseignements.
Cette institution, qui s’inscrit dans la continuité de la politique arabe de la France initiée par le général de Gaulle, continue aujourd’hui d’œuvrer pour le développement des relations économiques franco-arabes, adaptant ses services aux enjeux contemporains du commerce international.
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