La Turquie et le Burkina Faso vont renforcer leur coopération notamment dans le commerce, l’économie, l’éducation et la santé 

Le Burkina Faso cherche à renforcer sa coopération avec la Turquie à travers de nouveaux projets bilatéraux. C’est ce qui ressort d’une rencontre tenue le 28 mars entre le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, et l’ambassadrice de Turquie au Burkina Faso, Nilgün Erdem Ari. 

Dans un communiqué publié ce mardi 1er avril, les autorités burkinabè indiquent que cette rencontre a pour objectif de « consolider davantage leur coopération ». « Le Burkina Faso et la Türkiye envisagent de tenir des rencontres bilatérales pour échanger sur des sujets d’intérêt commun et envisager de nouveaux projets mutuellement bénéfiques pour les deux parties », ajoute le document.

Les échanges entre les deux responsables ont essentiellement porté sur l’évolution de la coopération bilatérale, qui couvre plusieurs domaines, notamment le commerce, l’économie, l’éducation et la santé. Selon le communiqué, la participation du Burkina Faso au 3ᵉ Forum diplomatique d’Antalya, un événement d’envergure consacré aux discussions sur la diplomatie, a également été évoquée.

Les échanges commerciaux entre les deux pays s’élèvent à 102,4 millions $ en 2024, selon l’International Trade Centre (ITC), en baisse depuis 2022 (127,6 millions $) et 110,5 millions $ en 2023. La décision des deux pays de développer des projets communs pourrait renforcer leurs relations économiques, favorisant une croissance des investissements et des échanges dans divers secteurs.

Le Burkina Faso a une économie peu diversifiée et des secteurs clés comme la santé et l’éducation fragilisés par la crise. Pour y remédier, des investissements et de nouveaux partenariats sont essentiels. Avec un taux de pauvreté proche de 40% et une place de 185ᵉ sur 193 dans l’Indice de développement humain (IDH) 2023-2024 du PNUD, le pays doit mobiliser davantage de ressources pour combler son déficit en investissements sociaux.

En 2023, il a adopté un budget de 7673,3 milliards FCFA (12,8 milliards $) pour son plan d’action gouvernemental pour la stabilisation et le développement (PASD), visant à lutter contre le terrorisme, gérer la crise humanitaire et renforcer la cohésion nationale. Financé à 40% par des ressources propres, ce programme nécessite un appui extérieur pour son exécution. C’est dans ce contexte que le Burkina Faso intensifie ses partenariats économiques et financiers, tout en mettant en place des réformes pour optimiser la mobilisation des ressources internes et assurer une gestion efficace des fonds publics.

Depuis 2012, les relations entre le Burkina Faso et la Turquie se sont progressivement renforcées. Outre le commerce, les accords bilatéraux entre les deux pays incluent des collaborations dans la défense et la formation académique.