En 2020, la Tunisie a enregistré une récession économique record de 8,8%. Cette situation est due aux mesures restrictives contre la covid-19 qui ont ralenti l’activité économique, sur fond de contestation sociale alimentée par la misère et le chômage.
La croissance économique en Tunisie devrait atteindre 3% en 2021 et se poursuivre à 3,25% en 2022. C’est ce qu’a annoncé l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans sa note de perspectives économiques sur la Tunisie publiée le lundi 31 mai.
Selon l’institution, cette reprise de l’activité économique devrait être favorisée par l’allègement des mesures mises en place dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus en Tunisie et dans ses pays partenaires.
Cela devrait permettre de stimuler les exportations et les échanges commerciaux. De plus, la politique monétaire en cours et le maintien de la tendance inflationniste devraient faciliter la mise en œuvre de réformes dans plusieurs secteurs.
Cependant, malgré ce retour attendu à une croissance positive, l’OCDE indique que la reprise économique sera lente. En effet, d’après l’institution, la croissance du PIB dépend principalement du déploiement efficace des vaccins, mais aussi de facteurs tels que le retour des investisseurs et l’apaisement des tensions sur le plan politique.
Ainsi, « la lenteur du déploiement de la vaccination et la nécessité de maintenir les restrictions de déplacement au second semestre 2021 vont brider l’activité dans les secteurs de services à forte intensité de main-d’œuvre. ».
De plus, « l’augmentation du nombre de faillites d’entreprises, au fur et à mesure de la suppression des aides, va maintenir le chômage à un niveau élevé, pesant de ce fait sur le revenu des ménages et freinant la consommation privée ».
Il faut préciser que les prévisions de l’OCDE interviennent alors que la Tunisie vient de traverser une période difficile du fait de la pandémie qui a notamment paralysé les activités touristiques.
Ainsi, « alors que l’économie avait enregistré un solide rebond au 3e trimestre 2020, le durcissement des mesures d’endiguement de l’épidémie suite à l’augmentation du nombre d’infections a affecté les secteurs de services à forte intensité de main-d’œuvre », conduisant à une estimation du taux de croissance à -8,8% en 2020, considéré comme un record.
Selon l’OCDE, une refonte de la méthode de gestion budgétaire, la création d’un climat favorable à l’entrepreneuriat et aux échanges commerciaux, et la mise en place de meilleures infrastructures portuaires sont des pistes qui pourraient aider le pays dans sa logique de relance de la croissance économique.
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