Le PIB de la Tunisie devrait croître à un rythme annuel de 3% en moyenne jusqu’en 2023. Le déficit de la balance commerciale alimentaire de janvier à octobre 2021 a presque triplé mais le montant des recettes touristiques a augmenté de 6,2%.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié le 1er décembre 2020 des perspectives économiques sur la Tunisie. Selon l’organisation, le PIB de la Tunisie devrait croître à un rythme annuel de 3% en moyenne jusqu’en 2023. Si la reprise économique dans les pays principaux partenaires commerciaux de la Tunisie, l’amélioration du taux de vaccination et la reprise du tourisme pourraient permettre de redynamiser l’activité économique tunisienne, l’incertitude politique demeure forte et pourrait brider l’investissement privé.
L’OCDE estime que l’amélioration de l’efficience des dépenses publiques et de la fiscalité permettrait de dégager des marges de manœuvre budgétaires, grâce à une réforme de l’emploi et des entreprises publiques, un retrait graduel des subventions énergétique, une diminution des exonérations fiscales et une amélioration du recouvrement de l’impôt.
Cela permettrait de rediriger les dépenses pour investir dans les infrastructures matérielles et sociales et soutenir les ménages vulnérables de façon plus ciblée. L’OCDE souligne par ailleurs que l’allègement des charges administratives et l’assouplissement des obstacles aux échanges permettraient de renforcer la concurrence et l’innovation et dynamiser l’investissement.
La Tunisie accuse une dégradation de sa balance commerciale alimentaire et une baisse de son taux de couverture alimentaire en 2021
D’après l’Observatoire National de l’Agriculture (ONAGRI) le déficit de la balance commerciale alimentaire sur 10 mois, de janvier à octobre 2021, a presque triplé par rapport aux 10 premiers mois de 2020, de 619 M TND (soit 187 M EUR) à 1,70 Md TND (soit 515 M EUR).
Cette dégradation est la conséquence d’une baisse des exportations (-13,5%) et d’un accroissement des importations (+11,5%). Plus précisément, le déficit enregistré est le résultat de l’accroissement des importations céréalières (+20%) d’une part et de la diminution des exportations d’huile d’olive (-33%) d’autre part.
Ceci étant, au cours de la période susmentionnée, les importations de viandes, de pomme de terre et de sucre ont diminué. Les prix à l’exportation ont augmenté de 40,2% pour l’huile d’olive et de 11,5% pour les tomates.
A contrario, ceux des dattes, des produits de la pêche et des agrumes ont respectivement reculé de 12,8%, 6,9% et de 7,9%. Par ailleurs, les prix à l’importation des céréales ont connu une hausse de 16,4% pour le blé dur, 28% pour le blé tendre, 33,2% pour l’orge et de 51,6% pour le maïs, tandis que les prix de la viande et de la pomme de terre ont baissé respectivement de 41,4% et de 19,2%. Le taux de couverture alimentaire est passé, dans le même temps, de 86,7% à 67,3%.
Les recettes touristiques en légère augmentation au cours des 11 premiers mois de 2021
Selon les indicateurs publiés le 29 novembre 2021 par la Banque Centrale de Tunisie (BCT), le montant des recettes touristiques est passé de 1,86 Md TND (soit 605 M EUR) au cours des 11 premiers mois de l’année 2020 à 1,97 Md TND (soit 642 M EUR) au cours des 11 premiers mois de l’année 2021, soit une augmentation de 6,2%.
La reprise des activités liées au tourisme en Tunisie demeure lente et incertaine, à l’instar de l’ensemble des destinations touristiques mondiales. Sous l’effet des multiples restrictions, l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) vient d’annoncer que le secteur du tourisme subit des pertes, au niveau mondial, qui s’élèveront vraisemblablement à 2 000 Mds USD pour l’année 2021.
Les évolutions récentes de la situation pandémique montrent que « la situation est totalement imprévisible et que le secteur n’est pas à l’abri d’aléas susceptibles de provoquer d’énormes dégâts économiques », reconnaît Zurab Pololikashvili, Secrétaire Général de l’OMT.
Source Ambassade de France en Tunisie
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