Au Maroc comme dans la plupart des pays africains producteurs de cannabis, le marché légal ouvre de nombreuses opportunités économiques. Dans le royaume, les autorités peaufinent l’arsenal juridique pour stimuler le développement de cette l’industrie.
Au Maroc, le gouvernement a approuvé le jeudi 3 mars dernier, un projet de décret apportant des précisions à la loi 13.21 autorisant la légalisation de l’usage du cannabis à des fins médicales et industrielles.
Dans les détails, les provinces d’Al Hoceima, Chefchaouen et de Taounate seront celles autorisées à cultiver et à produire du cannabis dans le royaume chérifien avec la possibilité d’ajouter à terme de nouvelles zones à la demande des investisseurs locaux ou étrangers.
En outre, le texte souligne que l’Agence nationale de régulation sera l’organisme en charge du soutien aux acteurs désireux d’investir dans le secteur à travers une facilitation des formalités administratives pour l’obtention des licences.
Celle-ci devra également revoir des rapports mensuels détaillés sur l’état des graines, des plants et des produits finis de cannabis de la part des futurs titulaires de permis.
Par ailleurs, cette disposition réglementaire autorise les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de la Santé, du Commerce et de l’Industrie à statuer sur la culture, la production, la transformation, la fabrication, le transport et l’exportation du cannabis.
Ces autorités pourront également statuer sur la teneur en tétrahydrocannabinol (THC-la principale molécule responsable des effets psychotropes) des variétés qui seront importées et cultivées.
Au Maroc, la légalisation du marché du cannabis en juillet dernier est perçue comme une opportunité pour développer une industrie qui est déjà l’une des plus dynamiques du monde. Le pays serait le plus gros producteur de résine du monde devant l’Afghanistan, le Liban, l’Inde et le Pakistan.
Selon les données des autorités, le cannabis fait vivre environ 90 000 ménages au Maroc, soit 700 000 personnes.
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