Les produits de consommation importés par l’Algérie sont désormais interdits d’exportation
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Agence Ecofin
lundi 21 mars 2022 Dernière mise à jour le Lundi 21 Mars 2022 à 06:00

Même si le monde commence à se remettre timidement de la crise économique exacerbée par la crise sanitaire, les conséquences telles que l’inflation demeurent bien présentes. En Algérie, l’exécutif a pris de nouvelles mesures, en vue d’endiguer le phénomène.

Les produits de consommation importés par l’Algérie sont désormais interdits d’exportation. L’information émane du compte-rendu du Conseil des ministres du dimanche 13 mars, présidé par Abdelmadjid Tebboune.

Ces produits s’ajoutent aux pâtes alimentaires, à l’huile, à la semoule et à tous les dérivés du blé déjà frappés par la mesure. Le communiqué précise que tous les contrevenants à cette disposition seront considérés comme des saboteurs de l’économie nationale. Le ministre de la Justice, a à cet effet été chargé de l’élaboration d’un projet de loi pénalisant l’exportation des produits ciblés.

Cette décision s’inscrit dans un contexte d’inflation généralisée dans le pays. Selon les données de la Banque d’Algérie, entre décembre 2019 et septembre 2021, l’on a assisté à une hausse des prix des produits alimentaires et des matières premières d’origine agricole de respectivement 19% et 2%. Plusieurs autres secteurs tels que les combustibles, les minéraux, le minerai et les métaux sont également frappés par l’inflation. 

Le gouverneur de la Banque d’Algérie, Rosthom Fadli, attribue cette situation essentiellement à « la sévérité persistante de la crise de covid-19 et la crise économique, et ses effets persistants sur l’inflation mondiale ».

D’après le Fonds monétaire international (FMI), « l’inflation est plus élevée et plus généralisée que prévu », cette année. Plusieurs pays émergents et en développement sont particulièrement impactés par cette situation. L’institution prévoit une croissance de 4,4% contre 5,9% en 2021. Ce ralentissement de la croissance économique devrait se poursuivre jusqu’en 2023, avec un taux de 3,8%.

« La forte inflation devrait persister plus longtemps que ce qui avait été prévu dans l’édition d’octobre des Perspectives de l’économie mondiale, car les perturbations des chaînes d’approvisionnement et les prix élevés de l’énergie devraient se maintenir en 2022. Si les anticipations d’inflation restent bien ancrées, l’inflation devrait progressivement diminuer, à mesure que les déséquilibres entre l’offre et la demande s’atténuent en 2022 et que la politique monétaire des principales économies produit ses effets », précise un rapport du FMI sur les perspectives de l’économie mondiale mis en ligne le 25 janvier dernier.

L’Algérie note toutefois des points positifs avec une reprise de l’économie, dès le premier trimestre 2021 (+2,3 %), alors qu’elle avait enregistré une contraction, l’année d’avant. Au niveau de la balance des paiements, « le déficit est passé de 10,504 milliards de dollars à fin septembre 2020 à 1,571 milliard de dollars à fin septembre 2021 », a révélé Rosthom Fadli.

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