Libye :  A la découverte de Muayyad al-Shabani qui a ouvert un atelier de fabrication d’articles de poteries à Ghariane 1
#Actualite #Artisanat #Economie #Entreprises #Industrie #VieDesEntreprises #LIBYE
Agence Ecofin
vendredi 25 mars 2022 Dernière mise à jour le Vendredi 25 Mars 2022 à 11:26

Diplômé en physique, Muayyad al-Shabani s’est finalement tourné vers le marché de la poterie. Il entend revaloriser cette activité qui a décliné au fil des ans, en se servant des plateformes en ligne. 

A Ghariane, ville située dans le nord-ouest de la Libye, Muayyad al-Shabani a ouvert un atelier de fabrication d’articles de poteries. Il a investi dans des machines de conditionnement qui permettent d’assurer que les produits arrivent intacts chez leurs destinataires. Plats, cruches, pichets, tajines, pots à fleurs émaillés et ornés de dessins traditionnels peints à la main, on y retrouve une grande variété d’objets utilitaires.

Sur l’AFP, Muayyad al-Shabani confie qu’il a obtenu un diplôme universitaire en physique, mais s’est finalement tourné vers la poterie après avoir affronté la morosité du marché national de l’emploi. Pour assurer les commandes, il mise sa stratégie commerciale sur les réseaux sociaux telles que Instagram et Facebook, où il vend ses produits. L’argent est retiré et remis au commerçant par des gens qui se rendent à Tripoli. 

Son objectif est de se faire une place dans un marché sans frontières et résister à la concurrence d’articles de poterie importés de Chine, de Turquie et des pays voisins. 

Dans cette partie du pays, la poterie a longtemps été une activité florissante. Mais au fil des années, elle a décliné, face à l’incapacité de suivre le rythme de la modernisation observé ailleurs. Outre la pénurie de main-d’œuvre, la hausse des prix des matières premières, la commercialisation difficile et la concurrence de plus en plus rude, le contexte du pays en proie aux conflits depuis 2011, a freiné son développement. 

Les commerçants se retrouvent ainsi exposés aux défis logistiques, à la réglementation des changes très protectionniste, et à un système bancaire archaïque. 

Malgré tout, Muayyad al-Shabani ne regrette pas son choix, puisque les articles qu’il poste en ligne sont sollicités en Grande-Bretagne, en Allemagne, au Canada et aux Etats-Unis, assure-t-il. Le paiement se fait en Europe.

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *