Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a rappelé, ce 17 mai à partir de l'université d'Istanbul, que « le colonialisme français a semé l'ignorance au sein de la société algérienne pour mieux la contrôler ».
« L’un des moyens de contrôle des sociétés par le colonialisme est l’ignorance. Le colonialisme français a privé, pendant 130 ans de présence dans notre pays, les Algériens de l’enseignement. À l’indépendance, 90% des Algériens ne savaient ni lire ni écrire », a-t-il déclaré devant les présents dans la salle de conférence de la prestigieuse université d’Istanbul où il a été fait docteur honoris causa en relations internationales.
Le chef de l’Etat algérien cite pour preuve le nombre d’étudiants recensés à l’indépendance de l’Algérie en 1962 qui « n’a pas dépassé 1800 », alors que, a-t-il ajouté, « il n’y avait dans toute l’Algérie qu’une seule université avec quatre facultés ». « Grâce aux efforts colossaux des autorités algériennes, nous comptons aujourd’hui plus de 1,7 million d’étudiants universitaires, 100 universités et centres universitaires, en sus de 14 écoles supérieures dans différentes spécialités, y compris celles ouvertes récemment dans les domaines des mathématiques et de l’intelligence artificielle », a-t-il lancé.
L’Algérie, a-t-il ajouté, compte aujourd’hui également plus de 12 millions d’élèves. « Ce chiffre passe à 15 millions si on comptabilise les étudiants universitaires et les stagiaires de la formation professionnelle. Ce qui veut dire qu’un tiers de la population algérienne est actuellement scolarisé à la charge de l’Etat », a-t-il précisé.
Par ailleurs, Abdelmadjid Tebboune a exprimé ses remerciements à l’université d’Istanbul, se disant honoré de ce titre qui vient s’ajouter aux bonnes relations unissant l’Algérie et la Turquie.
Il a également salué les acquis réalisés par la Turquie sous la direction du président Recep Tayyip Erdogan et ses efforts pour le développement de son pays dans tous les domaines.
Le président Tebboune a affirmé que sa présence dans l’enceinte de la prestigieuse université d’Istanbul « est une reconnaissance de la place de l’enseignement, socle de la liberté, du développement et de l’émancipation ».
Il a rappelé, à cet égard, les efforts du mouvement national et la « contribution du Cheikh Abdelhamid Ben Badis dans la lutte contre l’ignorance et la diffusion du savoir pour libérer le pays du joug colonial, une voie suivie au lendemain de l’indépendance grâce aux efforts de l’Etat en matière de réalisation de structures éducatives et d’établissements universitaires et l’instauration du principe de la gratuité de l’enseignement à tous les niveaux ».
Lors de la cérémonie de remise du doctorat honoris causa au président de la République, le vice-président de la Turquie, Fuat Oktay a affirmé que le diplôme décerné aujourd’hui « se veut un message de fraternité entre l’Algérie et la Turquie ». Assurant que les relations algéro-turques « avaient connu un développement remarquable ces dernières années », le vice-président turc a relevé que « ces relations se sont consolidées grâce au rôle important du président Tebboune ».
Pour sa part, le recteur de l’université d’Istanbul a mis en avant le rôle du président de la République dans le développement des relations algéro-turques dans toutes leurs dimensions, y compris culturelles et civilisationnelles.
Source Agence Anadolu
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