La guerre entre la Russie et l’Ukraine alimente depuis plus de trois mois le spectre d’une crise alimentaire globale liée à la flambée des prix des céréales, de l’huile de cuisson, des carburants et des engrais. Dans un tel contexte, chaque pays essaie à sa manière de protéger son marché intérieur.
En Egypte, le gouvernement a annoncé le mercredi 8 juin dernier la prorogation pour trois mois de l’interdiction frappant les expéditions de certaines denrées de base comme le blé, la farine, le maïs, les lentilles, les pâtes, les fèves ainsi que les huiles végétales.
Cette décision avait été prise en mars dernier par le ministère du Commerce pour assurer l’approvisionnement du marché intérieur à l’heure où les prix de nombreux produits alimentaires essentiels sont en hausse.
D’après les autorités, il ne sera autorisé que l’exportation de l’excédent des différentes denrées sous réserve de l’approbation du ministère qui sera aussi chargé de déterminer le niveau de surplus par rapport aux besoins du marché local.
Il faut noter que les restrictions commerciales de l’Egypte sur les denrées de base s’inscrivent dans un contexte global de multiplication des mesures de protection sur fond de crainte de crise alimentaire mondiale avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine ayant perturbé les marchés des céréales de base et des huiles alimentaires.
Sur le continent africain, certains pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et le Mali ont déjà interdit les sorties de produits de base. En Asie, l’Inde a imposé des restrictions sur le blé et le sucre alors que l’Indonésie applique une politique obligeant les producteurs à vendre une partie de leur huile de palme sur le marché local avant de se voir accorder des permis d’exportation.
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