En Afrique du Nord, où le blé est la première denrée de base, la hausse des prix de la céréale représente un véritable casse-tête. Face à cette situation, les réponses des pouvoirs publics sont très variées dans la région, deuxième pôle d’importation mondial du produit.
En Egypte, le gouvernement envisage de porter le taux d’extraction de la farine de blé à 87,5 % contre 82 % actuellement. L’annonce a été faite par Ali Moselhy, ministre en charge de l’Approvisionnement. Selon le responsable, cette démarche devrait permettre de réduire de 500 000 tonnes de blé, le volume des achats de la céréale durant l’année financière 2022/2023 débutant en juillet prochain.
Elle concernera principalement les minoteries entièrement ou partiellement publiques qui produisent près de 70 % de la farine allant au programme de subvention du pain permettant à plus de 70 millions d’Egyptiens de recevoir 150 miches de pain par mois à un prix de 0,05 livre égyptienne (0,003 $).
Plus globalement, la mesure entre dans le cadre de la stratégie de l’exécutif visant à alléger le fardeau financier lié aux importations dans un contexte où les prix de la denrée ont déjà bondi de 40 % cette année en atteignant leur plus haut niveau depuis 14 ans.
Alors que dans le pays, une répercussion de cette situation sur les consommateurs via une hausse des prix du pain subventionné (pain baladi) est écartée en raison de la sensibilité de la question, l’heure est aux économies aussi bien en amont qu’en aval de la chaîne de production.
D’après les autorités, le programme de subvention devrait coûter finalement entre 63 et 66 milliards de livres (3,3-3,5 milliards $) à l’exécutif durant l’année financière 2021/2022 s’achevant ce mois contre une enveloppe de 51 milliards de livres (2,7 milliards $) prévue précédemment.
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