En Egypte, le système des subventions alimentaires est l’un des plus vieux de la planète. Alors que la mauvaise conjoncture mondiale conduit de nombreux gouvernements à effectuer des coupes dans les dépenses, le budget de soutien face aux prix élevés des denrées de base est en hausse.
En Egypte, l’exécutif veut allouer un budget de 90 milliards de livres (4,7 milliards $) pour couvrir les subventions alimentaires au cours de l’année fiscale 2022/2023, rapporte Ahram online. Ce montant annoncé par Ali Moselhy, ministre de l’Approvisionnement, est en hausse de 3 milliards de livres par rapport au budget précédent.
Si les détails n’ont pas été fournis quant à la répartition de cette enveloppe, il faut souligner que le programme de subvention de pain a représenté ces dernières années, jusqu’à 60 % du montant global. Une part substantielle qui a permis à plus de 70 millions d’Egyptiens d’accéder à la miche de pain (baladi) à un prix subventionné de 0,05 livre (0,003 $), soit moins du dixième du coût de production.
Dans le pays, les autres denrées de base subventionnées par l’exécutif sont le riz, l’huile de cuisine, le sucre, la viande de bœuf et le poulet. D’une manière globale, la hausse des dépenses publiques de soutien à l’accessibilité des produits alimentaires intervient dans un contexte où le gouvernement a multiplié les mesures afin d’améliorer l’efficacité de son programme.
Parmi les dernières décisions en date, figure l’augmentation du taux d’extraction de la farine de blé de 82 % à 87,5 %. Une telle démarche qui permet depuis le 15 juillet dernier aux boulangeries publiques de produire 875 kg de farine à partir d’une tonne de blé contre 820 kg précédemment devrait permettre à l’exécutif d’éviter l’importation de 500 000 tonnes de blé en 2022/2023.
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