En Egypte, la consommation de blé est la plus importante du continent africain. Avec la guerre entre l’Ukraine et la Russie, la chaîne d’approvisionnement de la céréale est perturbée aussi bien du côté du secteur public que chez le privé.
En Egypte, l’industrie de la transformation du blé fait face à de fortes turbulences. Selon des informations relayées par Reuters, environ 80 % des minoteries sont à l’arrêt en raison d’un manque d’approvisionnement en blé. Cette situation s’explique par l’incapacité des importateurs égyptiens à payer les lettres de crédit nécessaire pour libérer les cargaisons bloquées au niveau des ports.
Face à une pénurie de dollars aggravée depuis quelques mois par la guerre entre l’Ukraine et la Russie, les deux principaux contributeurs aux recettes touristiques, les autorités ont en effet introduit plusieurs mesures pour limiter la sortie des devises étrangères.
Selon une lettre de la Chambre des céréales (CC) adressée au ministre de l’Approvisionnement, le 26 septembre dernier, près de 700 000 tonnes de blé n’ont pas été dédouanées.
Alors que les besoins mensuels en blé du secteur privé sont estimés à 450 000 tonnes et que les minotiers auraient besoin de la libération immédiate d’au moins 300 000 tonnes pour reprendre leurs activités, le CC indique que depuis le début du mois de septembre, entre 2 000 et 3 000 tonnes de la céréale ont passé la douane.
A côté des difficultés dans l’industrie, Reuters indique que dans le pays des pharaons, le prix du blé et celui de la farine destinée à la fabrication du pain non subventionné ont connu une appréciation au cours des deux dernières semaines en raison de l’épuisement des stocks respectifs.
Sur la période concernée, le tarif de la tonne de blé a ainsi augmenté de 10 % pour atteindre 9 000 livres (458 $) tandis que la farine s’échange désormais à 11 500 livres (585 $) la tonne, soit une hausse de 18 % par rapport au tarif appliqué précédemment.
Pour rappel, l’Egypte consomme plus de 20 millions de tonnes de blé par an.
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