Au Maroc, le sous-secteur des services alimentaires est l’un des plus dynamiques du continent africain. Face à la recrudescence des cas d’intoxication alimentaire dans le pays, les autorités se mobilisent pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments.
Au Maroc, le ministère de l’Intérieur vient de lancer un programme de 536 millions de dirhams (48,5 millions $) pour renforcer la sécurité sanitaire au niveau des circuits de distribution des aliments, rapporte le quotidien local Al Ahdath Al Maghribia.
L’initiative qui sera mise en œuvre sur une période de deux ans devrait permettre la création de 67 nouveaux bureaux communaux d’hygiène (BCH) à travers 25 provinces et préfectures du Royaume d’ici 2024. Le programme prévoit en outre la création d’un Centre national de veille sanitaire pour assurer la coordination entre les services d’hygiène du pays.
Selon Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, cette nouvelle infrastructure sera mandatée pour recenser les cas d’intoxications alimentaires graves et déterminer leur origine. « Elle travaillera en coordination avec les services compétents des passages frontaliers, les aéroports et les ports pour endiguer les dangers liés aux intoxications des produits alimentaires de contrebande et des autres produits impropres à la consommation afin de protéger la santé des consommateurs », explique le responsable.
Plus largement, ce projet vise à rendre les bureaux communaux d’hygiène plus performants, en les dotant de l’expertise et des ressources humaines nécessaires en vue d’enrayer les problèmes inhérents à l’hygiène selon les autorités. Une phase pilote sera mise en œuvre dans la préfecture d’Agadir Ida-Outanane avant un déploiement à l’échelle nationale.
Pour rappel, le Maroc enregistre chaque année entre 1 000 et 1 600 cas d’intoxications alimentaires avec un taux d’hospitalisation allant de 30 à 45 %, selon le dernier rapport d’épidémiologie publié par le ministère de la Santé en mai dernier. On y apprend également que 20 à 25 % des établissements alimentaires de restauration et de vente au détail contrôlés par les services de santé sont jugés à risque.
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