Depuis quelques mois, l’heure est à l’accalmie sur le marché mondial du blé en dépit de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Chez les principaux importateurs, les marges de manœuvre sont plus grandes.
En Egypte, l’Autorité générale en charge des approvisionnements (GASC) a acquis 175 000 tonnes de blé en provenance d’Ukraine vers la fin du mois de novembre. C’est ce qu’indiquent au quotidien local Al-Monitor, plusieurs sources proches de l’industrie.
Cet achat effectué directement via des négociations avec le secteur privé est le premier réalisé par le pays des pharaons en provenance d’Ukraine depuis le début de la guerre avec la Russie le 24 février dernier. Il a été rendu possible par l’accord maritime sur la mer Noire appliqué depuis août dernier, permettant l’exportation de céréales ukrainiennes et qui a été renouvelé le 17 novembre dernier.
Selon les observateurs, cette acquisition pourrait marquer un retour du blé ukrainien sur le marché égyptien dans un contexte où la Russie domine les approvisionnements du pays des pharaons ces derniers mois. En novembre dernier, la GASC en a notamment acheté 580 000 tonnes auprès des exportateurs de l’ex-URSS.
Plus globalement, la Russie devrait encore surclasser ses concurrents sur le marché du blé égyptien dans les prochains mois à la faveur de ses exportations prévues pour atteindre 43,9 millions de tonnes en 2022/2023 selon les dernières estimations du cabinet de recherche Sovecon.
En Egypte, les autorités envisagent d’importer un million de tonnes de blé d’ici la mi-2023 pour renforcer les réserves stratégiques dont les capacités d’entreposage atteignent 5 millions de tonnes. Le pays consomme chaque année environ 20 millions de tonnes de la céréale.
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