Maroc : LafargeHolcim Maroc dévoile sa nouvelle usine dans la région Souss-Massa
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Agence Ecofin
mercredi 26 avril 2023 Dernière mise à jour le Mercredi 26 Avril 2023 à 09:09

Alors que le monde de l'entreprise est en plein bouleversement, les patrons marocains prévoient d’investir des programmes de transformation qui touchent notamment les ressources humaines, l’efficience opérationnelle, le déploiement technologique et la transition énergétique.

44% des dirigeants marocains estiment que leur entreprise ne sera pas viable dans dix ans si elle n’opère pas de transformation, en procédant notamment à des investissements dans le capital humain, l’efficience opérationnelle et le déploiement technologique, selon un rapport publié le 3 avril par le cabinet d’audit et de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC).

Ce rapport est l’édition Maroc de l’enquête « Global CEO Survey 2023 », qui a été menée auprès de 4410 dirigeants d’entreprise dans 105 pays et territoires.

L’enquête concerne pour la première fois le Maroc, où 45 dirigeants d’entreprise ont été interrogés.

Le taux des dirigeants marocains qui pensent que la préservation de la viabilité de leur entreprise au cours des dix prochaines années passe par une transformation en profondeur du modèle de fonctionnement actuel est supérieur à la moyenne mondiale (39%) et à la moyenne européenne (33%).

Pour assurer la viabilité de leur entreprise, les dirigeants marocains affirment qu’ils doivent investir dans des programmes de transformation qui concernent les ressources humaines, l’efficience opérationnelle, le déploiement technologique et la transition énergétique.

Dans ce cadre, 72% d’entre eux placent l’amélioration des compétences de leurs collaborateurs (upskilling) au premier rang de leurs investissements prioritaires, devant l’automatisation des processus et des systèmes (67%), le déploiement de nouvelles technologies comme le Cloud, l’intelligence artificielle et le métaverse (53%).

Les autres investissements susceptibles d’assurer la transformation de l’entreprise sont notamment l’adoption de sources d’énergie alternatives (49%), l’ajustement de la chaîne d’approvisionnement (44%) et la décarbonisation du modèle économique (29%).

L’inflation et volatilité macroéconomique, principales menaces

Le rapport révèle également que les dirigeants marocains ne sont pas optimistes quant aux perspectives de l’économie mondiale et aux perspectives économiques du Maroc à un horizon de douze mois. 80% d’entre eux pensent que la croissance économique mondiale va ralentir alors que 71% s’attendent à un ralentissement de la croissance de l’économie marocaine.

Ce pessimisme ambiant ne se traduit pas lorsqu’il s’agit des perspectives de croissance de leur propre entreprise. 73% des répondants sont en effet moyennement, extrêmement ou très confiants dans la croissance attendue du chiffre d’affaires de leur société sur les douze prochains mois. Cette proportion monte même à 93% sur un horizon de trois ans.

Toutefois au Maroc, les dirigeants d’entreprise doivent composer avec de nombreuses menaces qui risquent d’impacter négativement leurs perspectives de croissance.

Les menaces citées à court terme (les 12 prochains mois) sont, dans l’ordre, l’inflation (62%), volatilité macroéconomique (49%), les conflits géopolitiques (31%), le changement climatique (24%), les risques sanitaires (24%), les risques liés à la cybersécurité (13%) et les inégalités sociales (13%).

A plus long terme (les cinq prochaines années), environ la moitié des répondants estiment que leur entreprise sera encore fortement exposée à l’inflation. Le changement climatique occupe cependant la troisième place sur un horizon de cinq ans. Il est cité comme une forte menace par 40% des chefs d’entreprises marocains durant les cinq prochaines années. 

Pour contrer les effets de la situation économique délicate, les dirigeants adoptent des stratégies de résilience à court terme. Ils sont 60% à avoir déjà appliqué une politique de recherche d’autres fournisseurs. 

Viennent ensuite les stratégies de réduction des charges d’exploitation (56%), de diversification de l’offre de produits/services (49%), de l’augmentation des prix des produits ou des services proposés (47%) et de réévaluation des projets en cours (44%). 20% dirigeants ont par ailleurs procédé à des coupes dans les effectifs, et 2% seulement ont réduit les rémunérations de leurs employés.

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