L’Algérie est le deuxième importateur de bovins vivants en Afrique du Nord après l’Égypte. Alors qu’une épizootie se propage au sein de l’Union européenne et menace sa principale source d’approvisionnement, l’exécutif adopte des mesures de prévention.
En Algérie, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a décidé le 23 septembre avec effet immédiat de suspendre l’importation de bovins vivants en provenance de la France. Selon les autorités il s’agit d’une mesure « préventive » et « urgente » qui intervient à la suite de l’apparition en France de la maladie hémorragique épizootique (MHE), une pathologie virale potentiellement mortelle pour le bétail.
Dans un communiqué publié le 21 septembre, le ministère français de l’Agriculture avait en effet déclaré des foyers de la maladie dans trois élevages situés dans les départements des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques au sud du pays.
« Cette maladie n’est pas transmissible à l’Homme. Elle est transmise par des insectes piqueurs hématophages du genre Culicoïdes. Les animaux touchés présentent des signes cliniques tels que fièvre, amaigrissement, lésions buccales et difficultés respiratoires. Il n’y a pas à ce jour de vaccin contre la MHE », ajoutent les autorités françaises dans le communiqué.
Plus largement l’Hexagone est le 4ème pays à être touché par la MHE depuis son apparition en 2022 au sein de l’Union européenne (UE), après l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Il faut noter que la France est le principal fournisseur de bovins vivants en Algérie comptant pour environ 97 % des expéditions en valeur qui ont totalisé plus de 181 millions $ en 2022, d’après les données compilées sur la plateforme Trademap.
Le pays d’Afrique du Nord importe en moyenne 103 889 têtes de bovins par an, dont des reproducteurs, des bovins d’engraissement et des bovins de boucherie, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).
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