Ces dernières années, la Tunisie a entrepris des actions afin d’améliorer son commerce avec le reste de l’Afrique. Une démarche qui devrait non seulement contribuer à rehausser le commerce intra-africain, mais aussi améliorer sa balance commerciale.
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a annoncé son adhésion effective au système de paiement et de règlement panafricain « PAPSS », après la signature de la convention, le mardi 6 février 2024, par son gouverneur, Marouane El Abassi.
L’adhésion à la plateforme témoigne, selon le responsable, de la volonté de l’institution bancaire de contribuer au renforcement de l’intégration économique et financière dans le Maghreb, et plus généralement en Afrique.
Lancé en janvier 2022 par Afreximbank, dans le cadre du déploiement de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le PAPSS est une plateforme numérique visant à simplifier les transactions commerciales transfrontalières en monnaies locales, entre les pays africains. L’objectif est de créer le plus grand espace de libre-échange au monde pouvant connecter plus de 1,2 milliard de consommateurs, avec un PIB de plus de 2 500 milliards $.
Par conséquent, l’adhésion de la Tunisie au PAPSS lui permet entre autres, d’accélérer la formalisation de ses PME-PMI, de stimuler son secteur industriel et ses exportations, grâce à la réduction des coûts de transactions, leur sécurisation, ainsi que le raccourcissement des délais de traitement.
En 2019, Benedict Oramah, président d’Afreximbank, avait à ce propos indiqué que le PAPSS pourrait permettre d’« économiser plus de 5 milliards $ en coûts de transaction de paiement par an, de formaliser une part importante des 50 milliards $ de commerce intra-africain informel et surtout, de contribuer à stimuler les échanges intra-africains ».
Georges Elombi, vice-président d’Afreximbank, a indiqué, lors de la signature, que la BCT est la toute première banque centrale d’Afrique du Nord à adhérer au système. Cela marque un tournant décisif aussi bien pour la Tunisie et l’Afrique que pour cette sous-région.
Ces dernières années, la Tunisie a entrepris de renforcer ses liens commerciaux avec le reste du continent. En témoigne son adhésion en 2018 au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (Comesa), puis son entrée dans la Zlecaf, deux ans plus tard.
D’après le rapport 2021 sur l’intégration africaine de l’Union africaine (UA), « si les cinq Etats du Maghreb étaient intégrés, chacun d’entre eux bénéficierait d’une augmentation minimale de 5 % de son PIB ».
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