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Agence Ecofin
lundi 4 mars 2024 Dernière mise à jour le Lundi 4 Mars 2024 à 07:00

La majorité des fonds sont destinés au développement de Ras el-Hikma, une ville située sur la côte méditerranéenne de l’Egypte, pour en faire une destination touristique, un centre financier et une zone franche dotée d'une infrastructure de classe mondiale.

Les Emirats arabes unis vont investir 35 milliards de dollars dans des mégaprojets touristiques et urbains en Egypte, a annoncé le Premier ministre égyptien, Moustafa Madbouli, le vendredi 23 février 2024.

« L’accord signé entre l’Egypte et les Emirats arabes unis prévoit le versement de 15 milliards de dollars, d’ici une semaine, et un second versement, deux mois après le premier, de 20 milliards de dollars », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.

Abu Dhabi Developmental Holding Company, le fonds souverain de l’émirat d’Abu Dhabi qui est plus connu sous l’appellation ADQ, a confirmé la signature d’un accord d’investissement de 35 milliards de dollars avec les autorités égyptiennes, indiquant que la majorité de ces fonds seront destinés au développement de Ras el-Hikma, une ville située sur la côte méditerranéenne à environ 350 kilomètres au nord-ouest du Caire, pour en faire une destination touristique mondiale.

« ADQ va acheter les droits de développement de Ras El-Hikma pour 24 milliards de dollars afin d’en faire l’une des plus grandes villes nouvelles développées par un consortium privé », a annoncé le fonds souverain d’Abou Dhabi, indiquant que Ras el-Hikma est appelée à devenir une « destination de vacances, (…) un centre financier et une zone franche dotée d’une infrastructure de classe mondiale pour renforcer le potentiel de croissance économique et touristique de l’Egypte ».

« 11 milliards de dollars seront également consacrés à des investissements dans des projets de premier plan dans toute l’Egypte », a ajouté le fonds souverain dirigé par le frère du président des Emirats arabes unis, cheikh Tahnoun ben Zayed.

Ces mégaprojets devraient stimuler le développement économique et contribuer à résoudre la crise des devises étrangères en Egypte alors que le pays le plus peuplé du monde arabe est confronté à des difficultés financières croissantes consécutives aux chocs liés à la pandémie de covid-19, à la guerre en Ukraine et au conflit opposant Israël au mouvement palestinien Hamas.

« En tant que projet d’infrastructure à grande échelle, le développement de Ras El-Hikma aura un impact considérable sur de nombreux secteurs, sera un catalyseur pour la création d’emplois et attirera d’importants investissements directs étrangers supplémentaires dans les années à venir », a déclaré le ministre émirati de l’Investissement, Mohamed Hassan Alsuwaidi, qui a pris part à la cérémonie de signature de l’accord.  

Selon le Premier ministre égyptien, les investissements émiratis permettront également de résoudre « la présence de deux prix pour le dollar », en référence au taux de change officiel de la livre égyptienne et à celui pratiqué sur le marché noir.

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