L’Égypte peut désormais expédier ses cargaisons de pommes de terre vers le Maroc 

L’Égypte peut désormais expédier ses cargaisons de pommes de terre vers le Maroc. C’est ce qu’a révélé Elsayed Al-Qasir, ministre égyptien de l’Agriculture et de la Mise en valeur des terres, dans une déclaration officielle datant du 11 avril dernier. 

L’annonce intervient après que l’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a donné son feu vert à l’Egyptian Agricultural Quarantine, autorisant ainsi les achats du légume depuis le pays des pharaons. 

« Ce nouveau développement s’aligne sur notre stratégie visant à ouvrir de nouveaux marchés aux exportations agricoles afin de soutenir l’économie nationale avec des réserves de liquidités », souligne M. Al-Qasir.

Pour le Maroc, ce recours à l’Égypte vise à satisfaire un besoin important en semences de pommes de terre dans un contexte de baisse de la production liée à la sécheresse qui frappe le pays depuis 6 ans. 

Selon les données relayées par le site spécialisé East fruit, le pays d’Afrique du Nord a ainsi dépensé plus de 40 millions $ en 2022/2023 pour se procurer 60 000 tonnes de semences du tubercule sur le marché international, son plus haut niveau en 5 ans. 

Si avec cette approbation, l’Égypte vient s’ajouter à la liste des fournisseurs du Maroc comprenant déjà les Pays-Bas, le Royaume-Uni, le Danemark et la France, il faut noter que ses perspectives pourraient être limitées sur le marché chérifien. 

Alors que le pays des pharaons est le premier exportateur africain de pomme terre avec plus de 700 000 tonnes expédiées sous forme fraîche en 2022, il reste encore un petit poucet du côté des semences avec un stock d’environ 7 500 tonnes expédié durant la même année.