En Afrique, l’Égypte est le principal producteur et importateur de blé. Face à la hausse de la demande pour les besoins alimentaires et industriels, son marché attire de plus en plus l’attention des fournisseurs étrangers.
L’Ukraine prévoit d’installer une plate-forme logistique en Égypte pour faciliter l’exportation de ses produits agricoles, notamment le blé, le maïs et les oléagineux.
C’est ce qu’a révélé Vitaliy Koval, ministre ukrainien de l’Agriculture, le 4 février en visite en Égypte, qui précise que l’objectif de Kiev est de développer un centre alimentaire pour transformer localement ses produits et mieux pénétrer ce marché.
« Notre tâche consiste à ce que les agriculteurs ukrainiens ne se contentent pas d’exporter des matières premières, mais utilisent également des zones économiques spéciales pour les transformer », a déclaré pour sa part Mykola Nahorny, l’ambassadeur d’Ukraine en Égypte, dans des propos relayés par Reuters.
L’Ukraine occupe déjà une place de choix dans la fourniture de blé à l’Egypte. Selon les données du département américain de l’agriculture (USDA), les exportations ukrainiennes ont représenté plus de 17 % du stock total de 12,5 millions de tonnes de blé acquis par le pays en 2023/2024, se positionnant ainsi à la deuxième place derrière la Russie.
L’intérêt croissant pour le secteur céréalier égyptien intervient alors que la consommation de blé qui est déjà la plus importante en Afrique, devrait poursuivre sa hausse. L’USDA projette d’ailleurs une augmentation de 150 000 tonnes en 2024/2025, portant la demande totale à près de 20,7 millions de tonnes.
Il faut rappeler qu’en 2023, l’Ukraine avait déjà entamé des initiatives similaires au Sénégal et au Nigéria, dans le cadre d’une stratégie visant à accroître ses expéditions de produits agricoles et consolider ses relations commerciales dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest.
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