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#Budget #Economie #Energie #Gaz #Production #TotalEnergies #EGYPTE
Jeremy Flament
samedi 22 février 2025 Dernière mise à jour le Samedi 22 Février 2025 à 07:00

Le gisement Zohr qui pourvoyait 40% de la production gazière de l’Egypte, a vu sa production baisser au cours des dernières années. Une situation qui affecte l’approvisionnement énergétique du pays, lequel dépend à environ 52% du gaz naturel.

Pour 2025, l’Egypte prévoit toujours d’importer du gaz naturel afin de couvrir les besoins énergétiques de ses près de 115 millions d’habitants.

Le jeudi 6 février, Reuters, citant trois sources proches du dossier, a rapporté la signature par le pays de plusieurs accords commerciaux d’une valeur totale de 3 milliards USD pour sécuriser 60 cargaisons de gaz naturel liquéfié (GNL) auprès de Shell et TotalEnergies.  

Ces commandes prolongent la série d’importations entamée ces derniers mois, dans un contexte de baisse de la production nationale de gaz et de hausse de la demande énergétique interne.

On apprend ainsi que ces cargaisons devraient servir en grande partie à répondre aux besoins énergétiques du pays des pharaons en 2025.  

Autrefois auto-suffisante et exportatrice de cette énergie, l’Egypte s’est muée en importateur de gaz après que la production du gisement Zohr a chuté.

Ce champ gazier assurait en effet environ 40% de sa production nationale. En 2024, la production journalière de Zohr qui était estimée à en moyenne 2,7 milliards de pieds cubes en 2022, a baissé à environ 1,9 milliards de pieds cubes par jour en 2024.  

Cette baisse de régime a causé un déficit énergétique dans un pays dont l’approvisionnement énergétique est soutenu à environ 52% par le gaz, selon l’AIE.

Face à cette situation, l’Egypte a passé commande de plusieurs cargaisons de gaz en 2024, bénéficiant notamment d’un appui financier d’au moins 200 millions USD de la Libye, l’Arabie Saoudite et des Emirats Arabes Unis, selon Reuters.

Si les importations semblent être l’option choisie par les autorités à court terme pour faire face au déficit énergétique, notons qu’elles misent aussi sur le renouvellement des réserves gazières nationales.

Un plan d’exploration budgétisé à 1,8 milliard USD et englobant 35 blocs de gaz naturel a ainsi été lancé en 2023. Il a déjà donné lieu à plusieurs découvertes, dont le gisement « Nefertari-1 » annoncé par ExxonMobil en janvier.  

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