En Afrique du Nord, le marché du blé fait partie des plus dynamiques de la planète. Sous l’effet d’une demande galopante, la consommation de la céréale est en plein essor depuis une décennie avec comme principale locomotive, l’Egypte.
En Afrique du Nord, la consommation de blé est attendue à un niveau record en 2021/2022. Selon le dernier rapport du Département américain de l’agriculture (USDA), le volume de la céréale devrait augmenter à 47,8 millions de tonnes contre 47,1 millions de tonnes un an plus tôt.
Pour satisfaire cet appétit galopant, la région pourrait acheter sur le marché international, 29,2 millions de tonnes de blé durant ladite saison, ce qui fera d’elle, le second pôle d’importation mondial derrière le Moyen-Orient (30,6 millions de tonnes). Ce dynamisme du marché nord-africain du blé sera tiré par l’Egypte qui reste le principal moteur de la zone.
Dans le pays des pharaons, premier importateur mondial depuis déjà 15 ans, les acquisitions de blé devraient atteindre 13,2 millions de tonnes. Un stock historique qui continuera de provenir en majorité de la mer Noire notamment de la Russie et de l’Ukraine qui fournissent d’ordinaire près de 90 % de ses besoins d’importation.
Pour sa part, la consommation est prévue pour se chiffrer également à un niveau record de 21,1 millions de tonnes avec l’augmentation de la population et des besoins industriels. En dehors de l’Egypte, l’USDA indique que l’Algérie connaîtra une hausse de ses importations de 7 millions à 7,6 millions de tonnes en 2021/2022.
De son côté, le Maroc fera partie des rares pays de la région à voir ses achats reculer d’une année sur l’autre en raison de la bonne récolte réalisée en 2020/2021 qui diminuera le recours au marché international.
Globalement, selon l’USDA, l’Afrique du Nord devrait enregistrer une production de 20,8 millions de tonnes de blé en 2021/2022. Un niveau exceptionnel proche du record de 21 millions de tonnes datant de la campagne 2018/2019.
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