Ce dernier vise à raccorder par les rails plusieurs provinces du Nord à celles du Sud d’ici 2040. L’Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc a annoncé l’attribution à des groupements d’entreprises de 3 contrats pour réaliser les études préliminaires nécessaires à la mise en œuvre du projet de construction de la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech.
Ce projet qui constitue une extension du réseau LGV Tanger-Kenitra inauguré en novembre 2018, est réparti en trois lots.
Les lots sont attribués respectivement au groupement de bureaux d’études françaises Novec-Ingerop (140 km), au français Setec (130 km), ainsi qu’à un consortium dirigé par les Chemins de fer nationaux sud-coréens (203 km). Cette phase dont l’exécution nécessite un budget de 310 millions de dirhams intègre des études d’avant-projet sommaire et détaillé, des études d’exécution d’infrastructures et autres.
Le lundi 17 janvier le ministre marocain des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil a déclaré à la Chambre des Représentants que ces sections pour lesquelles des extensions sont prévues jusqu’à Agadir nécessiteront un investissement total d’environ 100 milliards de dirhams (10,7 milliards USD). Leur mise en œuvre, avait-il indiqué, dépendra de la mobilisation du financement prévu.
L’annonce de la construction de cette infrastructure avait été faite en novembre 2019 par le roi Mohammed VI, qui après l’inauguration de la LGV Tanger – Kenitra (183 km), a exprimé son souhait de voir le réseau s’étendre « au reste des provinces du Sud du pays ». Le prolongement du réseau de Kénitra jusqu’à Agadir, fait en l’occurrence partie du plan de densification des infrastructures ferroviaires nationales élaboré par l’ONCF.
Le schéma directeur intègre la construction de 1 300 km de ligne à grande vitesse et 3 800 km de voie ferrée classique. Cette feuille de route a entre autres pour objectifs d’élargir la disponibilité des services ferroviaires à 43 villes à l’horizon 2040, contre 23 actuellement. Ce qui, d’après les prévisions de l’ONCF, permettra d’emmener le marché annuel du trafic passagers à 132 millions de voyageurs d’ici 20 ans, contre 38,2 millions en 2019.
Le plan intègre également le raccordement des pôles de production du pays à 6 autres ports pour permettre une évacuation plus rapide des productions agricoles, minières et pastorales de ces zones. Enfin, ces projets permettront d’après les autorités marocaines de mailler les zones urbaines du Sud de voies ferrées et d’établir une meilleure interconnexion entre le Nord et du Sud du pays afin de désenclaver les régions sahariennes, et de redynamiser l’économie et le tourisme.
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