Le rapport de suivi économique palestinien au Comité de liaison ad hoc (AHLC) a été présenté à Bruxelles le 10 mai 2022. Ce rapport met en évidence les défis critiques auxquels l’économie palestinienne est confrontée et les réformes budgétaires nécessaires, tandis que l’indice économique global s’est nettement amélioré en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza.
L’ampleur du déficit budgétaire est restée importante. Compte tenu de la forte baisse de l’aide, qui est passée de 27 % du PIB en 2008 à 1,8 % en 2021, l’Autorité palestinienne (AP) a accumulé un important arriéré envers le secteur privé, le fonds de pension et les emprunts intérieurs. Comme les options de financement intérieur ne sont plus possibles, il convient de poursuivre les réformes prioritaires pour augmenter les recettes et améliorer la viabilité budgétaire.
Alors que l’économie s’est contractée de 11,3% en 2020, le taux de croissance a atteint 7,1% en 2021. Le relèvement de Gaza a été plus lent compte tenu du conflit de mai 2021. Malgré la reprise économique, la gestion des politiques budgétaires est restée difficile, l’ampleur du déficit avant l’aide internationale atteignant 1,26 milliard de dollars, tandis que l’aide a atteint un niveau record de seulement 317 millions de dollars en 2021.
Pour contribuer à la viabilité des finances publiques, le rapport appelle la communauté internationale à fournir un appui budgétaire et exhorte l’Autorité palestinienne à redoubler d’efforts pour poursuivre les réformes des recettes et des dépenses.
Bien que les réformes de l’AP soient nécessaires pour réduire l’ampleur du déficit budgétaire, elles ne sont pas suffisantes pour assurer un développement durable. La coopération du gouvernement d’Israël est essentielle pour augmenter les recettes, selon ce rapport.
Quelle est la situation de l’Indice du cycle économique PMA ?
Les résultats de l’indice du cycle économique de l’autorité monétaire ont montré une nette amélioration de l’indice global de la Palestine, qui est passé de -0,4 point en mars à 11,8 points en avril, atteignant l’un de ses meilleurs niveaux, en réponse à une amélioration en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces développements sont dus aux événements religieux et au mois du Ramadan, et à leur impact sur la reprise des marchés et l’augmentation de la demande.
L’indice global de la Cisjordanie a considérablement augmenté, passant de 5,8 points en mars à 17,7 points en avril, atteignant l’un de ses plus hauts niveaux.
L’indice global de la bande de Gaza s’est également amélioré, passant de -32,6 points en mars à -18,6 points en avril.
Les prix à la consommation ont poursuivi leur hausse en avril
En avril 2022, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 3,78 % par rapport à avril 2021 (4,31 % à Jérusalem ; 4,30 % dans la bande de Gaza et 3,51 % en Cisjordanie).
Il a aussi augmenté de 1,08 % par rapport à mars 2022 (0,78 % à Jérusalem, 1,26 % en Cisjordanie et 0,72 % dans la bande de Gaza).
Les variations de l’IPC palestinien pour avril 2022 remontent en raison de l’augmentation des prix de Poulet frais (+10,32%), Légumes frais (+10,16%), Diesel (+5,8%), Essence (+3,3).
Source Ambassade de France au Liban
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