En Égypte, l’acheteur public de céréales (GASC) cherche actuellement à diversifier ses sources d’achats de blé. Le pays qui dépend essentiellement de la Russie cherche à nouer des accords avec d’autres fournisseurs sur le marché mondial.
En Égypte, le gouvernement est actuellement engagé dans des discussions pour décrocher un emprunt auprès d’une banque installée à Abu Dhabi. Selon des sources proches du dossier qui se sont confiées à Reuters, cette facilité de prêt devrait permettre aux pays des pharaons d’acquérir du blé au Kazakhstan.
Cette démarche intervient alors que la Russie, son premier fournisseur, a bloqué un accord visant à acheter 480 000 tonnes de blé en raison du prix (270 $) qui était inférieur au tarif plancher officieux. Dans un tel contexte, l’Égypte espère trouver auprès du Kazakhstan, du blé bon marché d’autant plus que le pays prévoit d’exporter un volume record de plus de 10 millions de tonnes en 2023/2024.
D’après Reuters, le prix, la valeur du prêt et le volume d’achat de blé restent encore à être définis, mais certains négociants estiment déjà que l’opération s’annonce compliquée sur le plan logistique. En effet si le pays d’Asie centrale est le 7ème exportateur mondial de blé, il constitue un pays enclavé qui doit livrer par voie terrestre ses marchandises à travers d’autres pays de la région qui ont accès aux ports de la mer Noire.
Il faut noter que le recours à un financement émirati est la dernière manœuvre en date des autorités pour améliorer l’approvisionnement en blé du pays. Déjà en août dernier, un accord de prêt sur 5 ans de 500 millions $ avait été signé avec l’Office des exportations d’Abu Dhabi (ADEX) pour acheter du blé importé à l’entreprise agroalimentaire Al Dahra, basée aux Émirats arabes unis.
Pour rappel, l’Égypte a importé 11,2 millions de tonnes de blé en 2022/2023, cédant son titre de premier acheteur mondial de la céréale à la Chine (13,2 millions de tonnes).
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