vendredi 16 février 2024
Dernière mise à jour le Vendredi 16 Février 2024 à 17:28
L’Algérie est le deuxième consommateur de blé en Afrique après l’Égypte. Alors que la production locale est mise à mal par des conditions climatiques défavorables, le pays doit recourir davantage aux importations pour couvrir ses besoins de consommation.
En Algérie, les importations de blé sont attendues à 8,7 millions de tonnes en 2023/2024 traduisant une hausse de 7,4 % par rapport à la campagne précédente (8,1 millions de tonnes). C’est ce qu’indique le Département américain de l’agriculture (USDA) dans son dernier rapport sur les céréales en ce qui concerne le pays d’Afrique du Nord.
Cette prévision, si elle se réalise, signerait le plus gros volume de blé acheté par le pays depuis 8 ans, après le stock de 8,4 millions de tonnes enregistré au cours de la campagne de 2016/2017.
D’après l’USDA, ce renforcement du recours aux importations s’explique par la faiblesse de la production locale, fragilisée par des conditions climatiques défavorables, en l’occurrence la sécheresse. En effet, la récolte de blé en 2023/2024 devrait afficher un recul de 27 %, soit 1 million de tonnes de moins que la saison précédente (3,7 millions de tonnes).
« Globalement, le niveau des précipitations est insuffisant dans les principales zones de culture. La sécheresse a affecté environ 1,2 million d’hectares de cultures céréalières (soit environ 40 % de la superficie totale dédiée aux céréales) avec un déficit hydrique de 90 % enregistré dans la plupart des provinces du nord du pays », peut-on lire dans le document.
Parallèlement, les besoins de consommation devraient augmenter de 50 000 tonnes pour s’établir à 11,2 millions de tonnes. Pour son approvisionnement en blé sur le marché international, l’Algérie dépend principalement des envois en provenance de l’Union européenne (UE), de l’Ukraine ou encore de la Russie.
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