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Fiona Urbain
mercredi 26 janvier 2022 Dernière mise à jour le Mercredi 26 Janvier 2022 à 19:53

Zoom sur le huitième TNS/ FEMISE Policy Brief, intitulé « Une fenêtre d’opportunité pour la région South Med afin de développer une économie biotechnologique prospère à travers l’entreprenariat. », par Abd El Hamid Sherief, Université américaine du Caire 

Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) constituent environ 95% du total des entreprises de la région du Sud de la Méditerranée et sont considérées comme les forces motrices de la croissance économique, de la création d’emplois et de la croissance verte et inclusive. Les entrepreneurs, en particulier les start-ups, sont encore confrontés à de nombreux défis lorsqu’il s’agit de créer, promouvoir et gérer leurs entreprises. L’accompagnement de ses entrepreneurs à travers des initiatives innovatrices et la valorisation des écosystèmes dans lesquels ils opèrent contribueront à leur développement. A leur tour, les entrepreneurs contribueront à la réalisation de plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD).

C’est dans ce contexte que le projet Next Society (TNS) et le FEMISE ont décidé de lancer cette initiative pour produire « The Next Society Policy Briefs Series ». Cette série de Briefs vise à mieux comprendre les défis auxquels sont confrontés les entrepreneurs (à travers le prisme des entrepreneurs eux-mêmes) et à fournir des recommandations politiques opérationnelles sur mesure. Ces Briefs reposent sur un travail collaboratif et un échange de connaissances et d’expériences entre le(s) chercheur(s)/auteur(s) et le(s) entrepreneur(s), dont beaucoup ont bénéficié du projet TNS, garantissant leur pertinence et leur impact.

Les pays du sud de la Méditerranée ont besoin de diversifier davantage leur économie afin de créer des emplois et de mieux résister à la volatilité de l’économie mondiale. L’une des voies vers cette diversification consiste à renforcer le potentiel entrepreneurial dans les domaines STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) tels que la biotechnologie verte et bleue et leurs applications eau-énergie-alimentation. À l’échelle mondiale, la biotechnologie agricole (technologies utilisées pour modifier les organismes vivants : plantes, animaux et micro-organismes) était évaluée à 50,05 milliards de dollars en 2019 et devrait atteindre 72,2 milliards de dollars en 2024. De même, la biotechnologie bleue (applications biotechnologiques liées à l’écologie marine et ressources) dans la région de l’Union européenne (UE) a connu des investissements de 336 millions d’euros entre 2014 et 2020. Alors que les pays du sud de la Méditerranée bénéficient d’une ligne côtière importante ; un potentiel économique similaire peut être exploité. Ces deux sous-catégories de biotechnologies peuvent potentiellement offrir des opportunités économiques aux pays sud-méditerranéens, surtout si l’entrepreneuriat de l’économie circulaire était encouragé et les procédures administratives allégées.

Ce policy brief vise à montrer comment le secteur des biotechnologies, dans ses aspects de valorisation des déchets et de bioéconomie bleue, pourrait prospérer dans la région sud-méditerranéenne s’il est soutenu par des politiques appropriées, fondées sur la science et favorisant l’innovation entrepreneuriale, permettant ainsi un écosystème plus favorable aux startups. Le brief montre que si la concurrence mondiale peut affecter la capacité des pays du sud de la Méditerranée à poursuivre une industrialisation biotechnologique ambitieuse dans des domaines médicaux hautement techniques, l’entrepreneuriat de la biotechnologie agricole et de la bioéconomie bleue pourrait être plus facile à développer; en particulier avec l’intérêt mondial croissant pour les solutions régénératives / à faible impact liées au nexus eau-énergie-alimentation et la fixation du carbone.

Ce Brief fournit des informations susceptibles d’intéresser les décideurs politiques, sur la base des expériences entrepreneuriales de trois start-ups spécialisées dans les biotechnologies bleues et agricoles en phase de démarrage. L’intégration académique-industrielle, la réforme administrative et les liens synergiques avec l’industrie informatique émergente dans la région sud-méditerranéenne sont mis en évidence, entre autres paramètres, comme des politiques à mettre en œuvre. En outre, exploiter le pouvoir de la collaboration Nord-Sud et régionale et la volonté d’entreprises respectueuses de l’environnement pourrait contribuer à encourager l’émergence de plus de bio-entrepreneurs dans les pays du Sud-Med.

L’intégralité du brief est disponible (en anglais) en cliquant ici

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