Au Maroc, l’industrie du cannabis est en train de prendre un tournant significatif avec l’émergence des premiers projets de transformation de la résine au niveau local. Dans ce contexte, le régulateur prévoit un plan d’action pour accompagner le secteur.
Au Maroc, l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) a lancé le 8 novembre dernier un appel d’offres pour réaliser une étude de marché en vue de l’élaboration d’un plan stratégique consacré au développement de l’industrie légale du cannabis.
Le délai d’exécution de ce projet est fixé sur une durée de 85 jours avec un coût de réalisation estimé à 5 millions de dirhams (489 000 $), selon les informations relayées par le quotidien local Médias24.
Une fois élaborée, la nouvelle feuille de route sera mise en œuvre sur une période de 10 ans dans les régions de Rabat, Chefchaouen, Al Hoceima et Taounate, avec pour objectif de structurer et de dynamiser le secteur du cannabis légal.
Dans cette optique, elle définira des orientations stratégiques pour la création d’un cadre légal permettant le développement des filières du cannabis médical et industriel notamment en ce qui concerne les industries pharmaceutique, cosmétique, celui des compléments alimentaires, le textile ainsi que d’autres usages.
Il est également prévu la reconversion progressive des cultures actuelles, illégales et destructrices de l’environnement en activités licites et durables ainsi que la mise en place d’un système de traçabilité et de contrôle en vue de prévenir tout détournement du cannabis et de ses dérivés vers le marché illicite.
Au Maroc, le cannabis ferait vivre entre 60 000 et 90 000 familles et occupe une superficie d’environ 60 000 hectares, d’après les données officielles.
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